A ceux qui savent ne pas savoir...

mardi 3 février 2009

Prestige innocent d'une heure amoureuse


Donner au temps l’inutile moment de se perdre. Gagner dans l’onde des heures, la fugacité d’une seconde. Epandre des mots que rien ne peut tarir, ni dans les jours d’une nuit, ni dans les heures d’un instant. Discerner de la mélancolie, les saveurs subtiles de joies délaissées. Attiser son esprit de brindilles d’allégresse, et y brûler les tourments qui nous blessent. Mettre au monde l’euphorie qui nous lie, dans ce néant de la vie que chacun envahit. Chausser le rôle du magicien, qui de rien, fait le tout et du tout, la magie. S’exclamer de sa propre destinée et en boire le nectar de ses fruits. Battre son cœur de ses propres convictions, et être fort de croire à la réalité d’une idée. S’attendrir de ses joies et sourire de ses pleurs, dans la disgrâce d’une épreuve ou l’amertume du désarroi. Bannir de son regard, l’insipide tableau d’un monde sans couleurs et s’abandonner à rêver à d’inintelligibles éclats. Illuminer de son ombre la marche innocente que l’amour nous divulgue dans le retranchement de nos sens.

Contemplez cet envoûtement qui façonnent l’existence et l’habille d’étoffes fabuleuses. Contemplez ce moment où la solitude est riche d’une unité partagée, sans maigreur, sans entaille. Contemplez l’impalpable orchestre de cette conscience qui s’écoule dans le souffle d’un silence. Contemplez cette verve qui frémit à l’odeur de nos lèvres. Contemplez cet endroit fantastique, dans les plis d’un espace que le temps accomplit. Car je suis amoureux et l’amour écrivain, dans son œuvre philanthrope, m’a offert ces mots, ornements d’un diadème sur le front de la vie.
 
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