A ceux qui savent ne pas savoir...

jeudi 20 septembre 2007

J'ai regardé le ciel


J’ai regardé le ciel. J’ai levé la tête et mon cou. J’ai grandi mon corps et mes yeux. Je voulais m’étaler dans le vide. Je voulais goûter tout là bas. J’ai poussé sur mes pieds. J’ai tendu les orteils. Je voulais monter loin. Je voulais partir haut. J’ai levé tous mes doigts. J’ai soulevé tous mes cheveux. Je voulais l’attraper. Je voulais le connaître. J’ai ouvert mes deux bras. J’ai gonflé mes poumons. Je voulais le sentir. Je voulais tout revoir. Hier j’observais le sol, aujourd’hui je visite le ciel. Tout est là, rien n’est là. Les choses grandissent. Les formes coulissent. J’ai la tête renversée, le sourire au visage. Je le prends, je le serre. Et le ciel m’embrasse. Une seconde danse dans le saut d’une vie. J’ai regardé le ciel et j’en ai pris un petit bout. Je le garde dans ma bouche et l’avale en tombant. J’ai mangé mon bonheur, et je marche sur le sol. Le ciel m’a nourri, et je pars rassasié. Je vais connaître plus d’une vie. J’ai appris à sauter. Dans mon ventre j’ai un ciel, dans mes yeux des nuages. Je suis loin. Je suis là. Je souris et je ris. Et le sol n’est plus.

Savoir aimer, savoir souffrir


Un regard sans les mots, un regard douloureux, sous le poids de nos vies. A jamais il nous marque, à jamais il ne cesse de nous guider. Tant à lire que son souvenir nous obsède. C’est le fardeau de l’amour comme le radeau qui nous sauve. Les mots ne sont rien et s’oublient sous les vagues du temps, tandis que ce regard nous plie et nous retient dans cet accord déchirant. Et pourtant nous avançons, et pourtant nous croyons. Car nous étions ce regard, car nous sommes ce regard, car ce regard fut la première entaille à nos rêves et que nous ne cessons de cicatriser ni de rêver. Souffrir est la voie de l’Amour ; aimer, notre remède à la souffrance. C’est ainsi que nous aimerons, c’est ainsi que nous vivrons : nos souvenirs sous la peau, et notre cœur en avant, battant l’espoir d’un amour aveuglant.

mercredi 12 septembre 2007

L'ode au carambar


Dans ma bouche gourmande,
Ma langue avide de plaisir,
Heureuse et friande,
Mastique le fruit de mes désirs.

Je n’ai jamais arrêté,
Je n’ai jamais oublié,
Ce que mon enfance m’a donné,
Un carambar rigolo et sucré.

Ce n’est que lorsque on y goûte
Que les vertus du carambar
Enchantent et chouchoutent,
Nous noyant de son nectar.

Un carambar, et une envie
Enfantine et candide
S’éveille et fleurit
Dans notre corps intrépide.

Mille bêtises mille caprices…
Et toujours le sourire.
Mille rêves mille artifices…
Et toujours quelques rires.

Je n’ai jamais arrêté,
Je n’ai jamais oublié,
Ce que mon enfance m’a donné,
Un carambar rigolo et sucré.

Je ne suis plus un enfant,
Je ne suis plus tout petit,
J’ai grandi en courant,
J’ai mûri dans l’envie.

J’ai pris un peu des vieux,
J’ai pris un peu des sages.
Mais chaque fois que je veux,
Je pars à l’abordage

Des carambars plein les poches,
La liberté dans les yeux,
Je reste un sale petit mioche
Qui a fait de son mieux.

Je n’ai jamais arrêté,
Je n’ai jamais oublié,
Ce que mon enfance m’a donné,
Un carambar rigolo et sucré.

Un jour on m’a dit
Que mon air était con.
Mais j’ai surenchéri
Qu’au moins c’était bon.

Un jour on m’a dit
Que j’avais l’air débile.
Alors j’ai souri
En disant qu’c’était plus facile.

Un jour on m’a dit
Que je devrais être grand.
Alors je leur ai dit
Qu’ils devraient être petits.

Je n’ai jamais arrêté,
Je n’ai jamais oublié,
Ce que mon enfance m’a donné,
Un carambar rigolo et sucré.

[BIS]

Écoutez joyeuses gens,
Prenez un carambar,
C’est notre enfance à portée de dents
Inquiète à notre égard.

Laissez le vous manger.
Laissez le vous porter
A travers votre passé.
Et alors… vous grandirez !
 
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