A ceux qui savent ne pas savoir...

jeudi 19 avril 2007

Conversation au musée


Discussion entre un homme et une femme dans un musée :

Elle : Ah bon ?
Lui : Oui, mais ce n’est pas un scoop.
Elle : Non je pense qu’il y a une grande majorité de croûtes dans ce musée et quelques biens dans les coins.
Lui : Etant donné que il n’y a pas l’air d’avoir plus de quatre coins dans cette pièce nous sommes d’accord.
Elle : Oui, pas très belle cette expo… les gens sont laids, on a connu mieux.
Lui : Ca doit être parce qu’on est le dimanche, trop d’intellos qui veulent se sentir exister.
Elle : Sans doutes. Donc tu te considères comme une croûte puisque tu n’es actuellement pas dans un coin ? Alors, il est où ton amour propre ?
Lui : Oui, je suis un moche-bien moi.
Elle : Ah… Donc amour propre à mi cuve…
Lui : Non, je suis un moche-bien. Il existe deux types de gens moches : les moches-moches et les moches-biens. Mais bon, après il y a aussi les biens-moches et puis très rarement les biens-biens.
Elle : Et quelle est la différence entre tout ça môssieur ?
Lui : Dans l’ordre de tri décroissant ce sont d’abord les moches-biens au top, ensuite les biens-biens, puis les biens-moches, et en dernier les moches-moches… Parce que, être bien-bien c’est ennuyeux, la perfection ça n’a rien d’excitant, ça ne palpite pas, ça ne pétille pas, tout est prévisible dans la perfection, pas de piment… Et puis c’est mieux d’être moche-bien que bien-moche : il vaut mieux avoir l’air amélioré que raté…
Elle (rires) : Donc ton amour propre se porte toujours bien si je comprends bien… Mais alors entre les biens-biens et les biens-moches, pourquoi les bien-biens sont mieux ?
Lui : Ca c’est simple, par exemple, pour les repas, tu préfères un mec qui a inventé la machine à faire les repas ou un mec qui a inventé la machine à courber les bananes ? Les deux ont une qualité : l’imagination mais l’un est parfait, l’autre raté… Tu remarqueras que le moche-bien les surpasse tous les deux puisque, lui, fera lui-même les repas, ne tombant pas ainsi ni dans la routine industrielle et automatique de la perfection, ni dans la frustration que procure un bien-moche de par son côté raté.
Elle : Mhh… je vois. En quelque sorte, je suis une moche-bien alors ! Merde si j’avais su ça plus tôt ça m’aurait évité de vouloir avoir l’air parfaite et de m’empêcher de péter au lit.
Lui : Mais machère, le pet est la consécration de l’interdit, ainsi l’action de péter revient à exprimer son talent à refuser l’interdit que tout le monde accepte, y compris les biens-biens. Mais l’exemple est un peu glissant, car l’action d’expulser des flatuosités entraîne une suite d’évènements qui n’entrent plus dans la dialectique de l’interdit.
Elle : Oui je vois ce que tu veux dire, ne persistons pas ici. Allons voir l’autre salle.
Lui : Allons-y gaiement, entre moches-biens.

Epilogue : Finalement, ils se marièrent, furent très heureux, et eurent beaucoup d’enfants (?) qui eurent le droit d’exercer les joies de la flatulence tant que les conséquences n’entraînaient pas d’inconvénients d’ordre olfactif.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j aime beaucoup !!

johanna

 
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