A ceux qui savent ne pas savoir...

lundi 16 juillet 2007

La blanche grisaille


La blanche grisaille transforme les formes obscures du réel. La blanche grisaille, celle qui était couleur, celle qui était vivante, soupire les reflets d’une harmonie invisible. De l’ombre, naît la matière. Dans la matière, s’endorment les teintes. Point d’agonie, le noir et le blanc sont la ruine vivante d’un orchestre de nuances. Tout est musique. La blanche grisaille s’abreuve et compose. Chimère de la splendeur, elle nous emmène sur sa croupe au-delà de la vérité physique de la nature. Candeur et pureté dans ses lignes, dépouillement et élégance dans son corps. Elle est ce qui est, elle est ce qui n’est pas. Elle nous offre la poésie de l’élémentaire et du pauvre. Et dans l’immaculée maigreur de ses côtes, se lit la richesse de cœur de la nature.

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